Aller au contenu principal

Futé comme tous?

Cher Petit Futé,

Oui, « cher » car tu n’es pas toujours donné mais surtout « cher » car tes pages du guide « Chine du Sud 2008-2009 » ont changé ma vie. Oui, Oui. Un petit guide qui le prouve par lui-même : en pré-retraite mais pas encore pleinement, avec ses pages pliées, dépliées, annotées, gribouillées, des post-it jaunes et de toutes les couleurs, des tickets agrafés,…. Aujourd’hui, d’en voir sa couverture, cette vieille dame, cette Nainai, pointant du doigt le photographe et l’indiquant à son petit-fils… rien que de voir sa couverture…c’est ma madeleine de Proust!

Mais alors, Petit Futé, pourquoi t’écrire ? Car dans toute relation platonique (oui, je te l’accorde, à sens unique ici), la routine parfois s’installe et peut pousser à l’envie d’aller voir ailleurs. Alors que je prépare un voyage cet été pour mes «10 ans » de Chine, je cherche à explorer des coins perdus, loin des foules et des touristes. Des coins simplement authentiques. Quand je suis arrivé à Dongguan, et plus précisément à Huangjiang et Dalang en 2009, nous mettions 1h pour aller à Shenzhen en bus ou train ; Shenzhen où il n’y avait alors que 4 lignes de métro (dont la grande ligne bleue n°1) – nous en comptons 14 je crois aujourd’hui, 10 ans après. Dans cette Chine qui évolue si vite, dans ces grandes villes usines et ces villes purement « urbaines », juste envie de retrouver l’authenticité de la Chine. Ma madeleine de Proust.

Pour préparer ce voyage, aidé de mon fidèle petit guide… j’ai craqué pour l’achat du Guide Michelin. Franchement, un super guide ! Très bien conçus, très précis, très détaillé et avec des informations très utiles. Complémentaire au final avec ce guide Chine du Sud 2008-2009 que j’avais. Au Payot de Lausanne, j’avais aussi louché sur le Lonely Planet… et j’ai cédé finalement il y a 15 jours. Quelle déception ! Vraiment ! Un Lonely Planet 2019-2020 se reposant sur ses acquis avec très peu de mises à jour. Vraiment peu. Une grande déception pour un bouquin qui vaut tout de même la somme de 35fr- ! Pour des informations datées. Et pourquoi datées ? ça arrive…

Ce jour, pour fêter mes 10 ans après mon premier pas en Chine, je me suis décidé à m’offrir la nouvelle version du petit futé « Chine du Sud » 2019-2020 en me disant, qu’en 10 ans, il y aurait eu bien des changements et des idées de visite. Et bien, mon P’tit Futé ? Notre couple bat de l’aile décidément ! La routine s’est installée ? Être Futé, n’est-ce pas se différencier un peu des autres ? Proposer d’autres points de vue, d’autres chemins de traverse ? Si tous les guides proposent aujourd’hui les mêmes infos, où est passée ta fuste d’antan ? Fuste… si, si, apparemment. A « rusé », nous avons la ruse. A « futé », nous aurions le verbe fuster et son nom commun la fuste. Après avoir feuilleté plusieurs pages de cette nouvelle version, je m’aperçois qu’elle n’est pas plus à jour que celle du Lonely Planet…alors que le Guide Michelin l’est parfaitement. Par exemple, si vous êtes à Guiyang ou même à Guilin et moi à Guangzhou ou Shenzhen et que nous décidons d’une petite escapade en amoureux à Zhaoxing… n’utilisez surtout pas votre vieux guide ! Depuis 2014, Zhaoxing est très facile d’accès grâce à la ligne à grande vitesse GuiYang-GuangZhou, s’arrêtant à Congjiang. Puis, en prenant un bus pendant… 25-35 minutes. Depuis 2014…

La routine mon P’tit Futé?

Pour le reste, pour pimenter la prochaine édition, je vous propose deux adresses pour Dongguan ; Dongguan dont le paragraphe descriptif diminue de version en version. Dongguan… « Si la Chine est l’usine du monde, alors Dongguan est l’usine de la Chine ». Mais en dehors de ce monde d’usines et de prostitués (soyons honnêtes, Dongguan est également connu pour cela dont le scandale, entre autres toujours actifs, du Crown Prince Hotel), Dongguan reste une ville agréable. Je ne dis pas belle, mais agréable à vivre. Je pourrais vous parler de mes balades en vélo autour du lac de Songshan (松山湖), de ces après-midi passées entre amis au parc de Changping (丽城隐贤山) en se prenant en photo sur les anciennes voies de train ou de ces soirées à ZhangMvtou, dénommé le petit Hong-Kong à l’époque. Ou encore, le parc de ChangAn où beaucoup de mes amis Chinois aimaient se reposer le week-end en famille. Mais je vous propose plutôt deux adresses, l’une confidentielle, l’autre à découvrir sans hésiter !

FuRongSi (芙蓉寺) : l’un des endroits les plus paisibles que je puisse connaitre. Un endroit qui a calmé beaucoup de mes angoisses, qui a aussi apaisé mes nerfs, qui m’a accueilli souvent pour un Philippe Besson ou un QiuXiaoLong. Coupé du bruit de la ville, coupé de tout. La nature, un temple, des fermes tout autour. Un descriptif ici 
Adresse en Chinois: 广东省 东莞市 东莞市 黄江镇芙蓉寺(523000)
Adresse en français : Furong Temple, Huangjiang Town, Dongguan City, Guangdong Province, China (523000)
Du centre de HuangJiang, il faut prendre le bus 5 (黄江5路) à destination de FuZhongSi. C’est le terminus, donc écrit « 芙蓉寺 » sur le bus. Cela coûte 10RMB, il me semble. Sinon, de la gare de ZhangMvtou, en taxi, cela prend 30RMB et 25minutes. En revenant du Temple, il faut profiter d’un des barbecue de Banhu sur Huangjiang Ave.

IMG_0255

Deux vidéos: ici et ici.

De la gare de ZhangMvtou, accessible depuis Shenzhen Luohu et Guangzhou mais aussi Guangzhou, il y a le Mont Guanyin (观音山) et sa magnifique statue. Le bus n°6 depuis ZhanMvtou… mais cet endroit étant moins confidentiel, Wikipedia est déjà sur le coup ici. Un endroit magnifique que je vous encourage à visiter. Prenez en revanche le mini-bus, au moins pour l’aller ; la montée est intense et assez longue. Attention, ne vous arrêtez pas aux arrêts intermédiaires (parc d’attraction, mini zoo avec deux autruches). Arrivé au terminus, choisissez les escaliers pour les sensations ou la route pentue. En redescendant, il y a un apiculteur proposant de goûter son délicieux miel.

IMG_0288IMG_0313IMG_0316IMG_0353
Une autre vue ici

Bonne visite et au plaisir de lire prochainement votre guide mis à jour, cher Petit Futé.

PS: et change moi ça!

IMG_1472

Un « salut » rapide ou une longue absence? 

Les années passent et ce blog est toujours debout. Debout, mais sans pourtant être vraiment actif, sans faire ses 30 minutes de marche quotidienne. 

Sans sortir les archives ni le divan, je l’ai dit plusieurs fois ici, j’ai comme énorme défaut de préférer un moment spécial, long, complice et exclusif plutôt qu’un rapide « bonjour », un rapide « sms » sans vraiment de conviction complice ni amicale. Pour moi, on ne peut entretenir une relation amicale en demandant simplement quel temps il fait, et si le dernier restaurant était pas mal, de temps en temps. J’ai l’impression de rester sur ma faim, que ça ne reflète pas suffisamment la complicité, la teneur véritable de la relation. Et donc, à défaut de trouver le temps que j’aimerais passer avec mes proches et mes amis, et en connaissance de mon idio(t)syncrasie pour les contacts rapides et futiles, je ne fais rien. Et oui. C’est stupide, je vous l’accorde…comportement inconscient que je n’arrive pas à corriger. Et je m’en mords les doigts. 

On avait dit pas de divan! Ah oui, pardon. 

Résolutions 2017 obligent; une des seules que j’arrive à tenir jusqu’à présent est de reprendre contact avec les gens qui me sont chers et importants. Ce sera long. Et pas aisé. Beaucoup m’en voulant probablement de ce silence radio. Fini les mails d’anniversaire de Marjorie sans réponse, les propositions de soirée sans GO dynamique, la fatigue et la surcharge de travail comme excuse constante (bien que souvent valable!), les billets de blogs et commentaires en attente de « reply », les « je te rappelle » abandonnés sur la route, etc…

Et pour le blog? Désormais, je posterai aussi parfois des « bonjours » ou des « saluts » rapides. Surtout des articles, photos, ou livres qui m’auront touché particulièrement et que j’aimerais partager avec vous. Instants éphémères, pierres sur le chemin. 

Que dire de plus? Bonjour!

Vivez-vous!

En réalité, je voulais écrire « Live Your Potential », à la place de « Vivez-vous », une « 3 words quote » comme disent les Anglais.

Et puis, je me suis retenu, je me suis dit que ça ferait tâche, que ça ferait « too much », encore un titre en anglais, encore quelque chose de superficiel, qui effleure sans caresser, qui suggère sans aborder… Nous avons pris l’habitude de dissimuler ce qui se passe en nous afin d’acheter la reconnaissance, l’intégration ou un confort apparent plutôt que de nous exprimer tels que nous sommes…bon, à 22h45, je ne dis pas de si belles phrases;
Thomas d’Ansembourg, peut-être pas non plus, mais celle-ci est néanmoins de lui.

Après le succès de « Cessez d’être gentil, soyez vrai! », beaucoup d’auteurs pilonnent actuellement ce segment Bien-Être, rubrique « aimez-vous », aimez la personne que vous êtes, n’en soyez pas une autre, vivez-vous simplement, pleinement et consciencieusement. Il ne s’agit plus de se développer mais de s’accepter. Pompeux comme thème?

Quelque soit votre avis sur le sujet, courez acheter le livre de Rebecca Niazi-Shahabi, « Je suis une merde et je compte bien le rester ». Un concentré d’auto-dérision, de réflexions, de non-sens et de propositions, d’idées et de fausses résolutions.

« On nous a si bien seriné qu’il faut se réaliser que nous nous soumettons de notre plein gré à cette pression, et sommes dévorés de sentiments de culpabilité. Ce dictât du coup de pied dans le cul est la garantie de nous enfoncer profondément dans l’insatisfaction »

 

 

Generation K

Quelle est cette nouvelle génération qui arrive? Qui sort des lycées et cherche une orientation? Est-ce toujours la génération Y (ou Phœnix pour l’Asie), celle des questions (why), celle de l’écologisme grand public, de la nouvelle ère informatique,…Pourtant, généralement, il est considéré que font partis de la génération Y, les personnes nées entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990. Et après 1990?

Récemment Noreena Hertz, une économiste, connue également pour Eyes Wide Open, a nommé cette « tranche » d’individus nés entre 1995 et 2015: la génération K. Dans le Guardian, elle expliquait que cette génération était inquiète et méfiante. Pourquoi K? Elle se dit inspirée par le personnage de Katniss Everdeen, dans Hunger Games.

…et là, je m’étrangle. Cette dénomination transpire justement notre monde actuel: un monde porté par le profil, la popularité, le marketing et l’éphémérité éternelle. K…à dire vrai, c’est en me renseignant pour cet article que j’ai découvert la raison de cette lettre K…une raison que je trouve autant futile qu’injustifiée.

Génération K, oui, mais pour:

  • Kassée ou broKen: cette génération non-orientée, non-accompagnée, délaissée. Une génération qui a soif d’orientation et de conseils mais qui n’en trouve aucun, compatible à « son réseau », à son « protocole », à son canal de communication. Désorientée et déresponsabilisée.
  • Keen ou vif. Une génération qui peut sembler empotée, avachie sur son canapé devant son écran, inerte, inactive. Une génération qui parait s’indigner plutôt que s’impliquer, se lasser plutôt que s’activer,…et pourtant. De toutes les précédentes générations, il s’agit de celle la plus créatrice, la plus volontaire, la plus aventureuse et novatrice
  • Kaleidoscopic: une génération multi-identitaire, évoluant dans un monde ultra-connecté, rapide, instantanée et publique
  • Knowledgeable: assoiffée d’information, de validation, de justifications, de preuve et d’arguments. Un adjectif à mettre en lien avec la Konspiration (conspiration) – ces doutes sur les politiques, sur les raisons de notre système, sur les tests médicaux et « experts » en tous genres,… sur ces vérités vraies et mensonges incohérents
  • King-size: carriéristes, connus avant d’être reconnus, riches, dépensiers. Une génération qui rêve d’une envergure déshumanisée et dé-émotionnée. La puissance économique pour reconnaissance.
  • Klutzy

Game-over: un dernier pour la route, mais c’est celui que je trouve le plus juste pour qualifier cette génération K. Une génération née sous l’ère du « game over »… des missions, des aventuriers, des tireurs d’élite, des espions, qui ne meurent jamais et qui toujours recommencent. Tous ces meurtres, attentats, accidents annoncés en live entre l’augmentation du prix de l’essence et le paquet de cigarette neutre. C’est d’un commun! Digital? Virtuel? Réalité? Où se situe la limite? Pour eux, pourquoi le « game over, restart » n’existerait que virtuellement?  Qu’importe les fautes, les erreurs, la vitesse sur la route, l’addiction trop importante… la « partie est sauvegardée » en cas de game-over…

 

Bionternational

Qu’entendons-nous par produit alimentaire bio ?

Est-ce un produit dont les aliments proviennent d’une agriculture respectant la nature (biodiversité, cycles biologiques, agrosystème) et prohibant l’utilisation de produits chimiques de synthèse?

Ou

Est-ce un produit dont les techniques de production répondent à un système global de gestion agricole et de production alimentaire, de la terre au consommateur ?

Lire la suite…